Un jour, j’attendais mon train dans la cafétéria de la gare ; dans la boutique juste a coté,je venais d’acheter un livre, un petit paquet de biscuits secs.
Je sirotais une eau grenadine.
Bien qu’absorbée dans ma lecture, je m’aperçus que l’homme a coté de moi,l’insolent, me prenait un biscuit que je venais d’acheter.
Je fis semblant de ne rien voir, pour éviter un esclandre fâcheux en public.
Je lisais, mangeais des biscuits et surveillais le départ de mon train, tandis que le voleur de biscuits dévorait encore et toujours mes gâteaux secs.
J’étais de plus en plus agacée a mesure que le temps passait :« si je n’étais pas aussi aimable je le giflerais ».
Chaque fois que je prenais un biscuit, il se servait.
Maintenant il n’en reste qu’un seul, je me demande comment il va réagir?
L’air content, il eut un petit sourire nerveux, puis il pris le dernier biscuit, le cassa en deux, et m’offrit une moitié et mangea sa part !
Je n’en revenais pas, ce bon a rien avait quand même du culot et de plus, il ne me dit même pas merci !
Je ne me rappelais pas avoir été aussi agacée depuis longtemps.
Je suis contente mon train est annoncé, rassemblant mes affaires, sans même regarder l’ingrat voleur, je pris mon train.
Une fois a bord et confortablement installée, je repris mon livre.
En fouillant dans mon sac, je fus estomaquée, mes biscuits étaient là, sous mes yeux abasourdis.
Si mes biscuits sont ici, désespoir, honte… alors les autres que je venais de manger était les siens que je lui avais volés et qu’il avait bien voulu partager avec moi !
Trop tard pour m’excuser, je me rendis compte malheureusement que c’était moi la voleuse !
Cet homme si gentil avait partagé avec moi ses biscuits avec le sourire et moi de mon coté croyant que c’était les miens faisais grise mine.
Ô miroir mon beau miroir !… combien de fois dans notre vie accusons nous les autres, alors que l’on ne remarque même pas ce que nous leur faisons.
Depuis ce jour, je fais doublement attention aux gens qui m’entourent pour ne plus les blesser.