
Une plume
Un jour lointain, un bel oiseau de vie
Perdit une plume qui me donna envie…
Je la pris et de suite, sans cesse,
La voila virevoltante de toute sa jeunesse.
Pleine d’entrain, avide de découvrir
Les joies, les plaisirs, l’amour, sans souffrir.
Elle composa pour Elles tant de prose
La passion qui décrit les belles choses.
Elle ne connu, ni la fatigue, ni l’angoisse
De la page blanche que l’on froisse.
Mais avec le temps vint les déceptions
Et elle si joyeuse, si entière fit exception.
Cette Plume, jadis si alerte et si vive
Avait perdu sa raison d’être active.
Elle fût donc rangée presque oubliée
Belle récompense que d’être ainsi délaissée.
Après de si bons et loyaux services,
Ne plus servir la joie et les bons offices.
Mais défendre les fausses notes de la vie
Eternelle avocate acerbe, cruelle et ravie.
Alors pour remplir ce rôle ingrat et sans espoir
Elle resta sacrifiée et perdue dans un tiroir !
~
Cette Plume aujourd’hui, je l’ai reprise pour toi
Pour répondre à cette louable profession de foi
Qui donne tellement de justesse à cette tristesse
Omniprésente, celle qui dérange et qui blesse
Cette plume je te la donne, tu la mérites plus que moi
Mais uniquement pour exalter un hymne à la joie.
eL nipaL
Merci beaucoup eL nipaL j’en prendrais soin